Éditoriaux
NOVEMBRE
Novembre est souvent un mois redouté car en plus d’être un mois gris c’est un mois de frimas, de chutes des feuilles, voire de premières neiges.
C’est également un mois où les stocks alimentaires sont regarnis et celui des dernières récoltes.
Ces remarques fleuries me permettent d’introduire la question lancinante pour un trésorier : allons-nous réussir à couvrir nos dépenses courantes à la fin de l’année et comment ? Pour la paroisse, les grandes masses de dépenses annuelles en euros sont les suivantes :
– salaires et charges : 50.000
– électricité : 31.000
– impôts : 31.000
– entretien : 13.000
– services : 13.000
– charges locatives : 12.000
– gaz : 12.000
– fournitures : 11.000
– frais divers : 9.000
– eau : 4.000
– assurance : 3.000
– cible et divers : 113.000
soit un montant annuel de dépenses courantes de 302.000€.
Qu’est-ce qui nous permet de faire face à de telles dépenses ?
Certains d’entre vous peuvent penser que les dons des paroissiens suffisent mais hélas ce n’est pas le cas. En effet le total, toutes offrandes confondues, se monte au 30 septembre de cette année à 91.000€, montant inférieur à ce qu’il était à la même période en 2023. Si cette tendance se confirme, le total des offrandes en 2024 devrait être d’environ 124.000€, en diminution notable par rapport à 2023.
Il faut noter que cette stagnation des dons ne résulte pas d’une baisse de fréquentation du culte, qui a augmenté depuis l’arrivée des 2 pasteurs.
Pour couvrir nos dépenses il manque donc environ 178.000€.
Comment se fait-il que la paroisse s’en sorte quand même ?
Deux éléments contribuent à ce miracle (!) :
– le principal provient des revenus que nous procurent les legs à savoir environ 44.000€ pour le legs Coulomb et 80.000€ pour le legs Wentland,
– le 2ème provient des revenus de la location des salles, soit environ 65.000€.
A cela, s’ajoutent des revenus divers (Chemin faisant,etc. ), 6.000€.
Comme on peut le constater, le total de ces revenus couvre le manque de 178.000€. Cependant, cela ne permet pas de dégager une marge pour faire face à des dépenses exceptionnelles qui se montent à 41.000€ pour 2024. De telles dépenses sont nécessaires pour maintenir voire améliorer le patrimoine de la paroisse et il faut s’attendre à ce qu’elles perdurent dans les prochaines années.
Ainsi, la situation financière actuelle est acceptable mais fragile car le bénéfice de 2024 peut se transformer en déficit si :
– nos dépenses augmentent,
– les revenus procurés par les legs diminuent,
– les revenus de la location des salles diminuent ou cessent,
– les dons des paroissiens continuent de baisser.
Le 1er point est inéluctable compte-tenu de l’inflation. Cependant, on peut remarquer qu’il existe des économies possibles dans nos dépenses actuelles, en particulier pour l’électricité et l’entretien. Le Conseil s’emploie à les mettre en oeuvre.
Le 2ème point peut arriver soit parce que les placements concernés rapportent moins, soit parce qu’on aura dû utiliser une partie du capital placé pour couvrir une dépense exceptionnelle. Cela nous incite à être prudents dans nos placements et à utiliser avec parcimonie les capitaux légués.
Le 3ème point met en évidence la nécessité de bien entretenir les locaux que nous louons, voire de les rénover donc d’engager des dépenses exceptionnelles
Enfin le dernier point me donne l’occasion de remercier au nom du Conseil les paroissiennes et les paroissiens pour leurs dons mais aussi de leur demander de ne pas relâcher leur effort.
N’oublions pas que l’argent n’est pas un dieu en soi, même si l’argent est un don de Dieu, c’est-à-dire une bénédiction.
Viviane Engel
UNE RENTRÉE PLEINE DE PROJETS
Moi, je connais les projets que je forme pour vous.
Jérémie 29. 11
À la rentrée, il n’est pas rare d’entendre parler de nouveaux projets. Les radios annoncent de nouvelles grilles de programmes, les chaînes de télévisions de nouvelles émissions et, dans les entreprises, les séminaires de rentrée sont souvent l’occasion de présenter des innovations. Qu’en est-il dans les Églises ? Doit-on, ici aussi, renouveler notre offre, comme n’importe quel prestataire de services ? Nous savons que l’Église a un projet et un seul qui ne change pas, celui que son Seigneur lui a dicté : Allez donc, faites de toutes les nations des disciples, baptisez-les au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit et enseignez-leur à mettre en pratique tout ce que je vous ai prescrit. L’assemblée des chrétiens ne saurait avoir d’autre ligne d’action à son ordre du jour. Mais cela signifie-t-il pour autant que rien dans l’Église ne doit jamais bouger ? Je ne le pense pas. L’Église n’est pas un musée ou un conservatoire de ce qui s’est fait dans le passé. La mission que le Seigneur lui confie doit être incarnée à chaque époque, selon les évolutions de la société. Non pas pour transformer son message dans l’espoir de le rendre plus attractif, mais en cherchant les nouvelles manières de le diffuser, de le vivre, pour en démontrer la pertinence pour notre génération.
Il se trouve d’ailleurs que notre Église locale a plein de projets ! Qu’ils soient dans la continuité de ce qui s’est fait précédemment (renouvellement des études bibliques, groupe de catéchisme pour adultes, groupe de prière du samedi etc…), qu’ils poursuivent des propositions initiées l’an dernier (cultes méditatifs et participatifs, halte prière du jeudi soir, etc…) ou qu’ils ouvrent la porte à de nouveaux projets (groupes de maison, équipe de visiteurs…), les programmes ne manquent pas. Nous vous invitons d’ailleurs tous et toutes à vous y impliquer. De la même manière, nous vous proposons d’entrer dans une réflexion sur le projet de vie de notre Église, qui déterminera nos orientations pour la période 2025-2030. Chacun est appelé à s’impliquer selon ses capacités. N’ayons pas peur de nous engager, en sachant que si nos idées sont portées par la volonté de Dieu, Il saura lui-même les mener à bien.
Bonne rentrée à tous !
Michel Block
UNE ÉPICERIE PAS COMME LES AUTRES
Un jour, je marchais sur le chemin de la vie, quand j’ai vu une enseigne : Une épicerie pas comme les autres.
Étonné, je jette un coup d’œil à l’intérieur, et vois toute une armée d’anges.
L’un d’eux m’a tendu un panier et m’a alors dit : Bonnes courses, achetez avec soin.
Tout ce dont un chrétien a besoin était en vente.
J’ai d’abord acheté un peu de Patience. Puis l’Amour était tout près sur l’étagère.
Un peu plus loin la Compréhension.
Je me suis pris une ou deux boîtes de Sagesse, quelques sacs de Foi. Je n’ai pu manquer le Saint Esprit : il était sur toutes les tablettes.
J’ai aussi pris un peu de Force et de Courage pour continuer ma route.
Puis, je me suis rappelé que j’avais besoin de Grâce, et je n’ai pas oublié le Salut : il était gratuit. J’ai alors pensé que j’avais tout ce dont j’avais besoin.
Je me suis dirigé vers la caisse pour régler mes achats.
J’ai vu alors la Prière et l’ai mise dans mon panier.
La Paix et la Joie étaient juste là, devant moi.
J’ai demandé à l’ange combien je lui devais.
Avec un beau sourire, il me dit :
Ma sœur, mon frère, Jésus a déjà payé, il y a longtemps.
Bonne rentrée
Alain-Georges Nouga
ÉFFORÇONS-NOUS DONC D’ENTRER DANS CE REPOS (Hb 4,10-11)
Au cœur de cette période estivale, la notion de repos arrive tout à fait à point ! Le terme grec utilisé dans ce passage de la lettre aux Hébreux est vraiment évocateur d’une profonde cessation d’activité, un relâche, une détente.
Quel rafraichissement pour celles et ceux qui, parmi nous, peuvent prendre un temps de vacances après une année de travail ! Pourtant, on peut être surpris par la façon dont l’auteur lance son appel au repos : Éfforçons-nous donc d’entrer dans ce repos. Le moins que l’on puisse dire, c’est que le verbe s’efforcer ne vient pas immédiatement à l’esprit quand on pense au repos. Faut-il donc fournir un effort pour se reposer ? Sans doute pour beaucoup ne rien faire est synonyme d’insupportable perte de temps !
Mais nous parlons ici du repos de Dieu et d’une entrée en lui. Qu’est-ce à dire ? Plutôt qu’un état, le repos dont il est question est une situation, presque un emplacement géographique.
Le repos de Dieu est un lieu dans lequel on entre. Comme la joie de Dieu (entre dans la joie de ton maître, Mt 25,21 et 23) ou la vérité (Quand le défenseur sera venu, l’Esprit de vérité, il vous conduira dans toute la vérité (Jn 16,13). Le repos est un lieu spirituel dans lequel on entre. Je crois que c’est aussi celui de la joie et de la vérité. C’est en fait Dieu lui-même. Comment entrer en lui ? Je ne vois qu’une seule réponse, celle que Jésus lui-même nous donne : C’est moi qui suis la porte. (Jn 10,9) et Entrez par la porte étroite ! (Mt 7,13). Mais quel effort faut-il donc fournir, sinon celui de prendre sa croix et suivre Jésus ? Assumer enfin notre fragilité, notre besoin de repos, et le fait que celui-ci ne se trouve pas en nous ni en aucun des divertissements que nous nous inventons. Notre société toujours plus agitée, trop attachée à des valeurs qui n’en sont pas (le profit, la vaine gloire, l’immédiateté…) et accablée par des troubles profonds (la peur de l’autre, l’angoisse du lendemain, la désunion civile…) a terriblement besoin de témoins du vrai repos, celui qui ne dure pas que quelques semaines, mais la vie entière et prépare à l’éternité. La Parole de Dieu, la prière, la fréquentation d’une communauté animée par l’amour du Christ, voilà les moyens par lesquels entrer dans le repos de Dieu durablement. Que Dieu bénisse chacune et chacun d’entre vous au seuil de cette trêve estivale, et qu’il vous donne de demeurer dans son repos tout au long de l’année !
Michel Block
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HEUREUX L’HOMME QUI NE SUIT PAS LE CONSEIL DES MÉCHANTS
Pour de nombreuses personnes, les religions en général, et le christianisme en particulier, apparaissent comme des rassemblements conformistes et réactionnaires, fonctionnant sur une censure morale très forte et culpabilisante.
La notion de péché, ainsi, est vue exclusivement sous l’angle des travers moraux que l’Église médiévale a codifiés, systématisés et échelonnés avec des peines correspondantes.
Les premiers mots du psaume 1, cités en titre de cet éditorial, peuvent donner l’impression d’enfoncer le clou.
Il conviendrait de s’écarter, voire de juger et de condamner ces méchants pointés comme dangereux pour le bon croyant, à cause de leurs conseils mal intentionnés.
Cet a priori peut sembler renforcé par une lecture hâtive de ce psaume, qui sépare l’humanité en justes et pécheurs, en bons et méchants. Mais cette lecture me semble erronée.
D’abord parce qu’elle oublie que le premier mot du psaume Heureux, n’est pas une félicitation-récompense comme on peut donner des prix à la fin d’une année scolaire aux élèves méritants.
Ensuite parce qu’Il s’agit d’une joie partagée pour quelqu’un qui bénéficie d’un don accordé, d’un état de bonheur.
Dire de quelqu’un qu’il est heureux, c’est déjà se réjouir de son bonheur.
Aussi et peut-être surtout, parce que je suis sensible à la métaphore végétale qui est filée sur toute la seconde partie du psaume : l’homme juste n’est pas récompensé par Dieu, mais il est comme un arbre. C’est dire qu’une juste relation avec Dieu, (la justice ici évoquée), est en réalité une source de vie et pas une récompense. Vivre sous le regard de Dieu, chercher à rejeter le péché, qui est perversion de la relation à Dieu, c’est bon pour la santé. L’arbre ne prospère pas parce qu’il est récompensé mais parce que ses racines puisent dans une bonne terre de bonnes choses pour sa vie là où il est. De même les méchants ne sont pas punis, mais sont comme la paille, c’est-à-dire, comme l’herbe coupée, coupée de ses racines, coupée de sa vie. Pas étonnant alors que les méchants ne tiennent pas au jour du Jugement, qui est bilan de santé spirituelle.
Nous sommes appelés chaque jour à nous enraciner davantage dans le bon terrain de notre relation à Dieu. Il en résulte une confiance inébranlable, comparable à la situation de l’arbre élevant majestueusement ses branches et offrant à tous la vue de sa plénitude.
A nous de cultiver, patiemment, régulièrement, notre relation à Dieu, non dans le sens d’un devoir servile à accomplir, mais comme une occasion de bonheur à vivre.
Sérénité, solidité, fructification. Un programme de vie, auquel Dieu nous appelle dès à présent en Jésus-Christ pour témoigner de son amour.
A notre époque, cela pourrait même sonner comme une voie de bonne santé spirituelle, basée sur la confiance et la stabilité. On essaie ?
Michel Block
FRATERNITÉ ? ET DIEU S’INTERROGE…
Suite et fin
Qui est ta sœur ? Qui est ton frère ? C’est la question posée par le théologien lorsque le Seigneur lui a rappelé que la Loi qu’il était censé enseigner disait : Aime Dieu de tout ton cœur, ton âme, ta force, ta pensée et ton prochain comme toi-même (Dt 6:5). Se sentant visé et repris dans sa conscience, il répondit : Certes, mais qui est mon prochain ?
Quelle est l’explication traditionnelle de cette parabole du bon Samaritain développée par Matthieu et qui m’interroge sans cesse ? Le prochain c’est celui qui est couché au sol après son agression par les brigands. Aujourd’hui, c’est celui qui est en difficulté, le prochain, c’est le tiers monde, les sous-alimentés, les sous-développés, les pauvres en général. Mais pour moi ce n’est pas l’explication même si faire le bien, sous quelque forme que ce soit, restera toujours une obligation morale.
Dans cette parabole, le prochain c’est le Samaritain ! Or entre les Juifs et les Samaritains, deux peuples très proches, existait une haine ancestrale, culturelle et religieuse. Quand un Juif rencontrait un Samaritain, il changeait de trottoir et crachait par terre. Or, si les Juifs haïssaient les Samaritains, ces derniers le leur rendaient bien. Ainsi, et c’est là tout le message, si pour ce Samaritain, le prochain c’était le Juif qui gisait à terre, le prochain pour un Juif, c’était le Samaritain qu’il détestait ! En Israël une loi stipulait : tu ne maltraiteras pas l’étranger au milieu de toi, tu te souviendras que tu as été étranger dans le pays d’Égypte. Qui est mon prochain dans notre monde en furie, nos familles recomposées, nos églises en pleine mutation ? C’est celui que nous avons méprisé, que nous avons ignoré. Le prochain pour le pauvre, c’est le riche, et pour le riche c’est le pauvre ; le prochain, c’est le voisin que l’on croise sans le saluer ; le prochain c’est celui qui n’est pas comme nous. Et vis à vis de lui, le récit nous enseigne qu’il y a trois théories possibles.
La première, c’est la théorie des brigands. Ils voient arriver leur prochain, leur frère, et ils disent : Tu es mon frère, alors ce qui est à toi, est à moi. Pan ! Un coup sur le crâne et on le dépouille. C’est aussi la théorie de tous ceux qui font la même chose sous couvert de la loi. La liste est longue, il existe beaucoup d’embuscades légales où faire tomber son frère.
La seconde, c’est la théorie du prêtre et du lévite, celle du chacun pour soi : Ce qui est à toi est à toi et ce qui est à moi est à moi. C’est la politique de la cloison étanche, de l’imperméabilité, du je m’en lave les mains, comme Ponce Pilate, sachant que Jésus était innocent. Pouvons-nous voir un frère dans le dénuement et se contenter de lui dire : Va mon ami, va manger et Dieu fera le reste ? Mais parler uniquement du bien sans action concrète, n’est ce pas l’exemple même du péché ? Chaque fois que nous restons spectateur, nous prouvons que l’esprit de Caïn n’est pas mort. La question que Dieu lui a posée Où est ton frère, Jésus nous la pose aussi.
Nous arrivons maintenant à la troisième théorie, celle du bon Samaritain. Chez lui nous trouvons ce qu’est le véritable amour. Il peut répondre à la triple question :
Qui est ton frère ? : Et il peut dire : Mon frère, c’est le Juif et le Palestinien.
Où est ton frère ? : Il est là, assommé par terre, à côté de moi.
Qu’as-tu fait pour ton frère ? : j’ai tout arrêté pour m’occuper de lui et j’ai payé pour le soigner.
Cet homme nous montre ce qu’est le véritable amour, la vraie fraternité. C’est d’avoir des frères, des sœurs ou des amis, non pas pour qu’ils s’occupent de nous, mais pour que nous nous occupions d’eux. L’amour fraternel n’est pas de vivre pour soi mais de mettre en pratique l’enseignement de Jésus-Christ : Il y a plus de joie à donner qu’à recevoir.
Alain-Georges Nouga
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AG, RENDEZ-VOUS ANNUEL DANS LE MONDE, SANS EN ÊTRE
La couverture de ce numéro représente, la scène de l’entrée triomphale de Jésus à Jérusalem, que tous les chrétiens célèbrent chaque dimanche des Rameaux. Avec une pointe d’ironie, on aurait pu lui donner pour titre : Les membres de l’Association cultuelle se rendant à l’Assemblée générale, (les palmes symbolisant les bulletins de vote). En effet, la loi de 1905 entérinant la séparation des Églises et de l’État, oblige les associations cultuelles, dont la nôtre, à tenir une Assemblée générale annuelle. Pourtant ce temps d’échanges, de discussions et de votes ne suscite pas souvent l’enthousiasme et c’est bien dommage ! Or notre Assemblée générale du 17 mars, une semaine avant la Semaine Sainte, a une forte incidence sur la vie aussi bien spirituelle que matérielle de notre communauté.
C’est à cette occasion que chacun, même s’il n’est pas membre électeur, peut venir entendre, réfléchir, débattre sur des points essentiels : finances, activités diverses, projets.
Dans sa prière sacerdotale (Jean 17,11), Jésus dit, à propos de ses disciples :
Désormais je ne suis plus dans le monde, mais eux, ils sont dans le monde et plus loin : Ils ne sont pas du monde, tout comme moi, je ne suis pas du monde (v16).
Cette façon d’être dans le monde sans être du monde traduit la spécificité du chrétien dans la société.
Notre Église doit entretenir ses bâtiments, payer ses factures et ses salariés, engager des dépenses pour accomplir dans les meilleures conditions sa mission d’annonce de l’Évangile. Mais elle ne doit pas le faire dans le même état d’esprit que n’importe quelle autre association. Libérée par son Seigneur du joug de toutes les puissances dont celle de l’argent, elle doit témoigner de son allégeance au Christ en se rappelant que l’argent qu’elle doit gérer n’est pas d’abord le sien mais celui que le Seigneur lui confie pour accomplir sa mission.
Dans l’Église, l’argent doit rester un outil. Vaste programme ?
Rendez-vous le 17 mars pour commencer à l’élaborer ensemble !
Michel Block
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Parce que tu as du prix à mes yeux, Parce que tu es honoré et que je t’aime…
Esaïe 43. 4a
Vous avez du prix à mes yeux !
Oui, ce n’est pas nouveau ! Nous le rappeler en ce début d’année nous ouvre quelques perspectives plus positives, alors que tant de situations nous enferment dans un cadre restreint, uniforme, contrôlable à souhait.
Tu es unique, comme ton empreinte digitale peut l’être.
Et cette conviction devient un enjeu vital pour la suite de ton séjour terrestre.
S’appuyer sur cette affirmation est possible pour discerner son chemin dans le monde en crise, plein de changements et mutations.
Alors qu’est annoncée la révolution technologique qui va bouleverser le monde, grâce au Metavers comme le pensent les savants des réseaux virtuels, nous faisons face à une formidable menace : l’uniformisation de l’identité.
Comment alors résister à l’impératif de codes uniques, identiques pour tous ? Cela va exiger beaucoup de courage.
Dieu veut nous aider à être ou ressembler non pas à un avatar quelconque, mais à devenir soi-même, une personne unique, fondamentalement différente des autres. Il veut nous aider à nous épanouir dans la relation aux autres personnes uniques, sans discrimination, ni complexe ni sélection de personnes.
Pour le Seigneur, tu as eu, tu as et auras toujours du prix à ses yeux, en cette année de grâce 2024
Tu es vraiment unique…
Alain-Georges Nouga
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UNE RENTRÉE PLEINE DE PROJETS
Moi, je connais les projets que je forme pour vous.
Jérémie 29. 11
À la rentrée, il n’est pas rare d’entendre parler de nouveaux projets. Les radios annoncent de nouvelles grilles de programmes, les chaînes de télévisions de nouvelles émissions et, dans les entreprises, les séminaires de rentrée sont souvent l’occasion de présenter des innovations. Qu’en est-il dans les Églises ? Doit-on, ici aussi, renouveler notre offre, comme n’importe quel prestataire de services ? Nous savons que l’Église a un projet et un seul qui ne change pas, celui que son Seigneur lui a dicté : Allez donc, faites de toutes les nations des disciples, baptisez-les au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit et enseignez-leur à mettre en pratique tout ce que je vous ai prescrit. L’assemblée des chrétiens ne saurait avoir d’autre ligne d’action à son ordre du jour. Mais cela signifie-t-il pour autant que rien dans l’Église ne doit jamais bouger ? Je ne le pense pas. L’Église n’est pas un musée ou un conservatoire de ce qui s’est fait dans le passé. La mission que le Seigneur lui confie doit être incarnée à chaque époque, selon les évolutions de la société. Non pas pour transformer son message dans l’espoir de le rendre plus attractif, mais en cherchant les nouvelles manières de le diffuser, de le vivre, pour en démontrer la pertinence pour notre génération.
Il se trouve d’ailleurs que notre Église locale a plein de projets ! Qu’ils soient dans la continuité de ce qui s’est fait précédemment (renouvellement des études bibliques, groupe de catéchisme pour adultes, groupe de prière du samedi etc…), qu’ils poursuivent des propositions initiées l’an dernier (cultes méditatifs et participatifs, halte prière du jeudi soir, etc…) ou qu’ils ouvrent la porte à de nouveaux projets (groupes de maison, équipe de visiteurs…), les programmes ne manquent pas. Nous vous invitons d’ailleurs tous et toutes à vous y impliquer. De la même manière, nous vous proposons d’entrer dans une réflexion sur le projet de vie de notre Église, qui déterminera nos orientations pour la période 2025-2030. Chacun est appelé à s’impliquer selon ses capacités. N’ayons pas peur de nous engager, en sachant que si nos idées sont portées par la volonté de Dieu, Il saura lui-même les mener à bien.
Bonne rentrée à tous !
Michel Block
UNE ÉPICERIE PAS COMME LES AUTRES
Un jour, je marchais sur le chemin de la vie, quand j’ai vu une enseigne : Une épicerie pas comme les autres.
Étonné, je jette un coup d’œil à l’intérieur, et vois toute une armée d’anges.
L’un d’eux m’a tendu un panier et m’a alors dit : Bonnes courses, achetez avec soin.
Tout ce dont un chrétien a besoin était en vente.
J’ai d’abord acheté un peu de Patience. Puis l’Amour était tout près sur l’étagère.
Un peu plus loin la Compréhension.
Je me suis pris une ou deux boîtes de Sagesse, quelques sacs de Foi. Je n’ai pu manquer le Saint Esprit : il était sur toutes les tablettes.
J’ai aussi pris un peu de Force et de Courage pour continuer ma route.
Puis, je me suis rappelé que j’avais besoin de Grâce, et je n’ai pas oublié le Salut : il était gratuit. J’ai alors pensé que j’avais tout ce dont j’avais besoin.
Je me suis dirigé vers la caisse pour régler mes achats.
J’ai vu alors la Prière et l’ai mise dans mon panier.
La Paix et la Joie étaient juste là, devant moi.
J’ai demandé à l’ange combien je lui devais.
Avec un beau sourire, il me dit :
Ma sœur, mon frère, Jésus a déjà payé, il y a longtemps.
Bonne rentrée
Alain-Georges Nouga
ÉFFORÇONS-NOUS DONC D’ENTRER DANS CE REPOS (Hb 4,10-11)
Au cœur de cette période estivale, la notion de repos arrive tout à fait à point ! Le terme grec utilisé dans ce passage de la lettre aux Hébreux est vraiment évocateur d’une profonde cessation d’activité, un relâche, une détente.
Quel rafraichissement pour celles et ceux qui, parmi nous, peuvent prendre un temps de vacances après une année de travail ! Pourtant, on peut être surpris par la façon dont l’auteur lance son appel au repos : Éfforçons-nous donc d’entrer dans ce repos. Le moins que l’on puisse dire, c’est que le verbe s’efforcer ne vient pas immédiatement à l’esprit quand on pense au repos. Faut-il donc fournir un effort pour se reposer ? Sans doute pour beaucoup ne rien faire est synonyme d’insupportable perte de temps !
Mais nous parlons ici du repos de Dieu et d’une entrée en lui. Qu’est-ce à dire ? Plutôt qu’un état, le repos dont il est question est une situation, presque un emplacement géographique.
Le repos de Dieu est un lieu dans lequel on entre. Comme la joie de Dieu (entre dans la joie de ton maître, Mt 25,21 et 23) ou la vérité (Quand le défenseur sera venu, l’Esprit de vérité, il vous conduira dans toute la vérité (Jn 16,13). Le repos est un lieu spirituel dans lequel on entre. Je crois que c’est aussi celui de la joie et de la vérité. C’est en fait Dieu lui-même. Comment entrer en lui ? Je ne vois qu’une seule réponse, celle que Jésus lui-même nous donne : C’est moi qui suis la porte. (Jn 10,9) et Entrez par la porte étroite ! (Mt 7,13). Mais quel effort faut-il donc fournir, sinon celui de prendre sa croix et suivre Jésus ? Assumer enfin notre fragilité, notre besoin de repos, et le fait que celui-ci ne se trouve pas en nous ni en aucun des divertissements que nous nous inventons. Notre société toujours plus agitée, trop attachée à des valeurs qui n’en sont pas (le profit, la vaine gloire, l’immédiateté…) et accablée par des troubles profonds (la peur de l’autre, l’angoisse du lendemain, la désunion civile…) a terriblement besoin de témoins du vrai repos, celui qui ne dure pas que quelques semaines, mais la vie entière et prépare à l’éternité. La Parole de Dieu, la prière, la fréquentation d’une communauté animée par l’amour du Christ, voilà les moyens par lesquels entrer dans le repos de Dieu durablement. Que Dieu bénisse chacune et chacun d’entre vous au seuil de cette trêve estivale, et qu’il vous donne de demeurer dans son repos tout au long de l’année !
Michel Block
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HEUREUX L’HOMME QUI NE SUIT PAS LE CONSEIL DES MÉCHANTS
Pour de nombreuses personnes, les religions en général, et le christianisme en particulier, apparaissent comme des rassemblements conformistes et réactionnaires, fonctionnant sur une censure morale très forte et culpabilisante.
La notion de péché, ainsi, est vue exclusivement sous l’angle des travers moraux que l’Église médiévale a codifiés, systématisés et échelonnés avec des peines correspondantes.
Les premiers mots du psaume 1, cités en titre de cet éditorial, peuvent donner l’impression d’enfoncer le clou.
Il conviendrait de s’écarter, voire de juger et de condamner ces méchants pointés comme dangereux pour le bon croyant, à cause de leurs conseils mal intentionnés.
Cet a priori peut sembler renforcé par une lecture hâtive de ce psaume, qui sépare l’humanité en justes et pécheurs, en bons et méchants. Mais cette lecture me semble erronée.
D’abord parce qu’elle oublie que le premier mot du psaume Heureux, n’est pas une félicitation-récompense comme on peut donner des prix à la fin d’une année scolaire aux élèves méritants.
Ensuite parce qu’Il s’agit d’une joie partagée pour quelqu’un qui bénéficie d’un don accordé, d’un état de bonheur.
Dire de quelqu’un qu’il est heureux, c’est déjà se réjouir de son bonheur.
Aussi et peut-être surtout, parce que je suis sensible à la métaphore végétale qui est filée sur toute la seconde partie du psaume : l’homme juste n’est pas récompensé par Dieu, mais il est comme un arbre. C’est dire qu’une juste relation avec Dieu, (la justice ici évoquée), est en réalité une source de vie et pas une récompense. Vivre sous le regard de Dieu, chercher à rejeter le péché, qui est perversion de la relation à Dieu, c’est bon pour la santé. L’arbre ne prospère pas parce qu’il est récompensé mais parce que ses racines puisent dans une bonne terre de bonnes choses pour sa vie là où il est. De même les méchants ne sont pas punis, mais sont comme la paille, c’est-à-dire, comme l’herbe coupée, coupée de ses racines, coupée de sa vie. Pas étonnant alors que les méchants ne tiennent pas au jour du Jugement, qui est bilan de santé spirituelle.
Nous sommes appelés chaque jour à nous enraciner davantage dans le bon terrain de notre relation à Dieu. Il en résulte une confiance inébranlable, comparable à la situation de l’arbre élevant majestueusement ses branches et offrant à tous la vue de sa plénitude.
A nous de cultiver, patiemment, régulièrement, notre relation à Dieu, non dans le sens d’un devoir servile à accomplir, mais comme une occasion de bonheur à vivre.
Sérénité, solidité, fructification. Un programme de vie, auquel Dieu nous appelle dès à présent en Jésus-Christ pour témoigner de son amour.
A notre époque, cela pourrait même sonner comme une voie de bonne santé spirituelle, basée sur la confiance et la stabilité. On essaie ?
Michel Block
FRATERNITÉ ? ET DIEU S’INTERROGE…
Suite et fin
Qui est ta sœur ? Qui est ton frère ? C’est la question posée par le théologien lorsque le Seigneur lui a rappelé que la Loi qu’il était censé enseigner disait : Aime Dieu de tout ton cœur, ton âme, ta force, ta pensée et ton prochain comme toi-même (Dt 6:5). Se sentant visé et repris dans sa conscience, il répondit : Certes, mais qui est mon prochain ?
Quelle est l’explication traditionnelle de cette parabole du bon Samaritain développée par Matthieu et qui m’interroge sans cesse ? Le prochain c’est celui qui est couché au sol après son agression par les brigands. Aujourd’hui, c’est celui qui est en difficulté, le prochain, c’est le tiers monde, les sous-alimentés, les sous-développés, les pauvres en général. Mais pour moi ce n’est pas l’explication même si faire le bien, sous quelque forme que ce soit, restera toujours une obligation morale.
Dans cette parabole, le prochain c’est le Samaritain ! Or entre les Juifs et les Samaritains, deux peuples très proches, existait une haine ancestrale, culturelle et religieuse. Quand un Juif rencontrait un Samaritain, il changeait de trottoir et crachait par terre. Or, si les Juifs haïssaient les Samaritains, ces derniers le leur rendaient bien. Ainsi, et c’est là tout le message, si pour ce Samaritain, le prochain c’était le Juif qui gisait à terre, le prochain pour un Juif, c’était le Samaritain qu’il détestait ! En Israël une loi stipulait : tu ne maltraiteras pas l’étranger au milieu de toi, tu te souviendras que tu as été étranger dans le pays d’Égypte. Qui est mon prochain dans notre monde en furie, nos familles recomposées, nos églises en pleine mutation ? C’est celui que nous avons méprisé, que nous avons ignoré. Le prochain pour le pauvre, c’est le riche, et pour le riche c’est le pauvre ; le prochain, c’est le voisin que l’on croise sans le saluer ; le prochain c’est celui qui n’est pas comme nous. Et vis à vis de lui, le récit nous enseigne qu’il y a trois théories possibles.
La première, c’est la théorie des brigands. Ils voient arriver leur prochain, leur frère, et ils disent : Tu es mon frère, alors ce qui est à toi, est à moi. Pan ! Un coup sur le crâne et on le dépouille. C’est aussi la théorie de tous ceux qui font la même chose sous couvert de la loi. La liste est longue, il existe beaucoup d’embuscades légales où faire tomber son frère.
La seconde, c’est la théorie du prêtre et du lévite, celle du chacun pour soi : Ce qui est à toi est à toi et ce qui est à moi est à moi. C’est la politique de la cloison étanche, de l’imperméabilité, du je m’en lave les mains, comme Ponce Pilate, sachant que Jésus était innocent. Pouvons-nous voir un frère dans le dénuement et se contenter de lui dire : Va mon ami, va manger et Dieu fera le reste ? Mais parler uniquement du bien sans action concrète, n’est ce pas l’exemple même du péché ? Chaque fois que nous restons spectateur, nous prouvons que l’esprit de Caïn n’est pas mort. La question que Dieu lui a posée Où est ton frère, Jésus nous la pose aussi.
Nous arrivons maintenant à la troisième théorie, celle du bon Samaritain. Chez lui nous trouvons ce qu’est le véritable amour. Il peut répondre à la triple question :
Qui est ton frère ? : Et il peut dire : Mon frère, c’est le Juif et le Palestinien.
Où est ton frère ? : Il est là, assommé par terre, à côté de moi.
Qu’as-tu fait pour ton frère ? : j’ai tout arrêté pour m’occuper de lui et j’ai payé pour le soigner.
Cet homme nous montre ce qu’est le véritable amour, la vraie fraternité. C’est d’avoir des frères, des sœurs ou des amis, non pas pour qu’ils s’occupent de nous, mais pour que nous nous occupions d’eux. L’amour fraternel n’est pas de vivre pour soi mais de mettre en pratique l’enseignement de Jésus-Christ : Il y a plus de joie à donner qu’à recevoir.
Alain-Georges Nouga
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AG, RENDEZ-VOUS ANNUEL DANS LE MONDE, SANS EN ÊTRE
La couverture de ce numéro représente, la scène de l’entrée triomphale de Jésus à Jérusalem, que tous les chrétiens célèbrent chaque dimanche des Rameaux. Avec une pointe d’ironie, on aurait pu lui donner pour titre : Les membres de l’Association cultuelle se rendant à l’Assemblée générale, (les palmes symbolisant les bulletins de vote). En effet, la loi de 1905 entérinant la séparation des Églises et de l’État, oblige les associations cultuelles, dont la nôtre, à tenir une Assemblée générale annuelle. Pourtant ce temps d’échanges, de discussions et de votes ne suscite pas souvent l’enthousiasme et c’est bien dommage ! Or notre Assemblée générale du 17 mars, une semaine avant la Semaine Sainte, a une forte incidence sur la vie aussi bien spirituelle que matérielle de notre communauté.
C’est à cette occasion que chacun, même s’il n’est pas membre électeur, peut venir entendre, réfléchir, débattre sur des points essentiels : finances, activités diverses, projets.
Dans sa prière sacerdotale (Jean 17,11), Jésus dit, à propos de ses disciples :
Désormais je ne suis plus dans le monde, mais eux, ils sont dans le monde et plus loin : Ils ne sont pas du monde, tout comme moi, je ne suis pas du monde (v16).
Cette façon d’être dans le monde sans être du monde traduit la spécificité du chrétien dans la société.
Notre Église doit entretenir ses bâtiments, payer ses factures et ses salariés, engager des dépenses pour accomplir dans les meilleures conditions sa mission d’annonce de l’Évangile. Mais elle ne doit pas le faire dans le même état d’esprit que n’importe quelle autre association. Libérée par son Seigneur du joug de toutes les puissances dont celle de l’argent, elle doit témoigner de son allégeance au Christ en se rappelant que l’argent qu’elle doit gérer n’est pas d’abord le sien mais celui que le Seigneur lui confie pour accomplir sa mission.
Dans l’Église, l’argent doit rester un outil. Vaste programme ?
Rendez-vous le 17 mars pour commencer à l’élaborer ensemble !
Michel Block
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Parce que tu as du prix à mes yeux, Parce que tu es honoré et que je t’aime…
Esaïe 43. 4a
Vous avez du prix à mes yeux !
Oui, ce n’est pas nouveau ! Nous le rappeler en ce début d’année nous ouvre quelques perspectives plus positives, alors que tant de situations nous enferment dans un cadre restreint, uniforme, contrôlable à souhait.
Tu es unique, comme ton empreinte digitale peut l’être.
Et cette conviction devient un enjeu vital pour la suite de ton séjour terrestre.
S’appuyer sur cette affirmation est possible pour discerner son chemin dans le monde en crise, plein de changements et mutations.
Alors qu’est annoncée la révolution technologique qui va bouleverser le monde, grâce au Metavers comme le pensent les savants des réseaux virtuels, nous faisons face à une formidable menace : l’uniformisation de l’identité.
Comment alors résister à l’impératif de codes uniques, identiques pour tous ? Cela va exiger beaucoup de courage.
Dieu veut nous aider à être ou ressembler non pas à un avatar quelconque, mais à devenir soi-même, une personne unique, fondamentalement différente des autres. Il veut nous aider à nous épanouir dans la relation aux autres personnes uniques, sans discrimination, ni complexe ni sélection de personnes.
Pour le Seigneur, tu as eu, tu as et auras toujours du prix à ses yeux, en cette année de grâce 2024
Tu es vraiment unique…
Alain-Georges Nouga
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DIEU PRÈS DE NOUS
Si Dieu existait, il n’y aurait pas autant de malheurs sur terre
Vous avez peut-être, comme moi, déjà entendu une réflexion comme celle-là, au cours d’une conversation avec vos proches ou des personnes moins connues.
Peut-être une telle supposition vous a-t-elle traversé aussi l’esprit. Et il y a de quoi, tant les peines, les injustices, les catastrophes et les périls semblent se multiplier chaque jour qui passe.
Un simple essai de réponse à cette question dépasse le cadre de cet éditorial. Je risquerai seulement deux remarques.
Les malheurs qui s’abattent sur notre monde trouvent leur origine en l’être humain plus qu’en Dieu. Les guerres n’ont besoin que des hommes pour se faire.
Les bouleversements climatiques et les désordres écologiques découlent pour une large part de nos comportements et bien des maladies qui nous frappent trouvent leur origine dans notre exposition à des substances nocives produites par l’être humain. Oui, nous sommes manifestement capables de causer notre propre malheur. C’est d’ailleurs une considération similaire qui a fait choisir à David, entre trois fléaux qui devaient s’abattre sur le peuple du fait de sa décision de le recenser, celui de la peste, qui dépendait le plus de Dieu. Pour expliquer son choix, David dit : Il vaut mieux tomber entre les mains de l’Eternel, car ses compassions sont grandes. Je préfère ne pas tomber entre les mains des hommes (2 Samuel 24. 14).
Oui, les compassions de l’Éternel sont grandes. Certes tous les fléaux qui nous frappent ne sauraient être imputés à l’être humain. Il reste dans le mal une part de mystère qu’aucune théorie ne parviendra à dissiper. Mais face à ce mystère du mal, un mystère plus profond encore, plus grand doit être rappelé. Celui de la bonté de Dieu. Un Dieu qui s’est fait proche de nous en Jésus-Christ. Oui, Jésus, c’est Emmanuel, Dieu avec nous. Non pas Dieu de notre côté, dans notre camp, mais Dieu près de nous. Dans nos souffrances et nos angoisses, devant nos questions et nos tourments, Dieu est près de nous pour nous aider à traverser ces épreuves. Il est venu assumer notre condition et le temps de Noël que nous quittons à peine est venu nous le rappeler avec force. Devant cet enfant couché sur la paille, recevons la paix que Dieu nous donne, une paix que personne ne peut nous enlever.
Michel Block
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L’ÉGLISE N’A PLUS LE MÊME VISAGE
Ne savez-vous pas que vous êtes le temple de Dieu et que l’Esprit de Dieu habite en vous ? 1 Corinthiens 3. 16
L’Église n’a plus le même visage
L’Église n’est plus au centre du village ! Entendez par là que la religion est mise de côté. La foi – protestante, catholique, orthodoxe – n’a plus la priorité dans les projets personnels et familiaux. Dieu n’a plus la cote. Faut-il le regretter ? Le rythme imposé par le travail, les mutations, les obligations de la vie et le dérèglement climatique modifient la conception de Dieu dans nos vies, parfois en le remplaçant par d’étranges croyances populaires.
L’Église n’a plus le même visage
Elle entre dans une nouvelle ère, celle des solidarités nouvelles, des convictions revisitées… l’ère de l’apocalypse ! Cet air-là, nous le respirons depuis les origines, parce qu’il vient du souffle de Dieu. L’Esprit veut dévoiler (sens du mot apocalypse), non les dessous-de-table, mais l’au-dessus de notre histoire. Et par là, nous donner de vraies raisons de vivre, de partager ce que Dieu donne de plus riche ; son amour-agapè. Relisons l’Évangile.
L’Église n’a plus le même visage
Elle aura le visage que vous voudrez lui donner. Un visage qui peut vivre de l’amour-agapè, donné et reçu, vivifiant et plein de joie.
Le voulez-vous ?
Les visages de l’Église changent mais Dieu reste toujours le même !!!
Alain-Georges Nouga
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